en passant [Séries TV] Les découvertes de la semaine

Au programme aujourd’hui 4 séries américaines qui font leurs débuts télévisuels.

Une grande enquête policière avec Blindspot, de la science-fiction avec Minority Report, de la violence historique avec The Bastard Executioner et du très très gros second degrés avec Scream Queens.

Layyy go !

Blindspot créée par Martin Gero

(Stargate Atlantis, The L.A Complex)

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Au casting on retrouve Jamie Alexander (Kyle XY, Thor) dont le corps – déjà pas dégueu – est sublimé par les tatouages qui recouvrent sa peau. Retrouvée nue en plein Time Square, la jeune femme aurait pu être une énième Jane Doe (dénomination que l’on donne aux femmes dont l’identité est inconnu. Équivalent masculin : John Doe) si ce n’est pour un tatouage des plus étrange sur son dos, le nom d’un agent du FBI. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Et surtout pourquoi le nom de Kurt Weller est marqué sur son corps ?

Avec un fil rouge pareil, je me devais de jeter un oeil sur cette nouveauté qui sent bon l’Amérique. Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer le pilot à une sorte de mélange entre théorie du complot et patriotisme poussé. À aucun moment la série ne fait l’apologie des USA – presque au contraire – mais il y a quelque chose dans le traitement, et le personnage principal (un bel américain, blanc, agent du FBI qui est juste et droit) qui donnerait envie de saluer la bannière étoilées. Tout est trop parfait dans ce pilot. Les héros sont convaincus de faire la bonne chose, ils sont tous intelligents, vifs et dévoués (en même temps il s’agit d’agent du FBI donc l’inverse aurait pu être problématique) mais pour l’instant ils n’ont pas de défauts apparents. Prenez Fox Mulder par exemple, dès le premier X-Files on obtient un portrait nuancé du bonhomme. Un mec qui souffre, qui est aveuglé par une quête impossible de vérité (BIM gros défaut), mais qui est aussi intelligent et juste (BOUM qualité).

Blindspot en fait trop dès le début avec des choix de scénario qui passeraient dans un bon blockbuster mais qui coincent dans une série. À moins que le créateur n’envisage pas de dépasser la première saison et dans ce cas, vas y fonce, dégomme toutes les cartouches mon pote. Mais si la série souhaite durer sans tomber dans le cercle vicieux des révélations incohérentes (OUI LOST JE M’ADRESSE À TOI) je ne sais pas si Blindspot emprunte le bon chemin.

5/10 (ni bon, ni mauvais. À voir sur la suite).

Minority Report créée par Max Borenstein

(Godzilla)

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Si vous avez deux sous de culture SF ce titre vous dit sans doute quelque chose. Et pour cause ! Film génial de Steven Spielberg adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick (moooosieur drogues et SF), on y découvrait une section anti-criminelle de genre nouveau : le Pre-Crime qui consistait à arrêter les gens avant qu’ils ne commettent le dit crime. Attention tout ce qui suit est du spoiler majeur si vous n’avez pas vu le film (que je vous conseille vivement).

La série reprend 10 ans après les évènements du film et les trois pre-cog mènent chacun leur vie. Agatha continue de vivre recluse sur leur île tandis qu’Arthur se la joue beau-gosse bien riche et que Dash – le plus faible des 3 – essaie tant bien que mal d’utiliser ses morceaux de visions pour sauver de potentielles futures victimes. Il y a deux choses que j’ai vraiment aimé avec ce premier épisode de Minority Report. La première c’est qu’il y a de la couleur à l’écran. Les deux héros m’évoque un côté Sleepy Hollow, la flic noire indépendante et combative et l’outsider blanc maladroit et désespéré de comprendre le monde qui tourne autour de lui. Et comme dans Sleepy Hollow les personnages secondaires ne sont pas tous blancs ! Yeah ! Nous avons le supérieur de l’Inspectrice Vega qui est latino (incarné par Wilwer Walderama de That 70’s Show) et sa collègue plus axée recherches et informatiques qui est … asiatique. Bon OK, on donne un peu dans le cliché à ce niveau, mais quoi qu’il en soit je trouve ça très bien qu’une série offre des rôles importants ou clefs à d’autres profils que le blanc hétéro classique (on parlera de la situation LGBT dans les séries une autre fois). Sur les 4 protagonistes il y a donc deux hommes et deux femmes et aucun n’a la même couleur que l’autre. Yaaaaaaay !

Ensuite j’ai aimé que le héros soit considéré comme le faible. Ça change ! Il est faible (oui on a compris), mal adapté et en a tout à fait conscience. Il sait et accepte le fait que sans son frère jumeau il est incomplet en ce qui concerne ses visions mais ça ne l’empêche pas de donner le meilleur de lui et d’essayer encore et encore.

Le gros point négatif peut paraître léger, voire idiot mais pas pour moi. EST-CE QU’ON PEUT ARRÊTER DE FAIRE DES PLANS BOOBS SUR LA POITRINE FORT GÉNÉREUSE DE L’HÉROÏNE ??? On a compris qu’elle était sexy etc, ses formes avantageuses parlent d’elles-mêmes. Mais elle n’est pas obligé de nous percer les yeux avec un décolleté façon Black Widow, si ? Si je reprend les comparaisons avec Sleepy Hollow, Abby qui est incarné par Nicole Beharie, possède un physique similaire à l’actrice Megan Good. Plutôt petite, une allure athlétique, une moue boudeuse, et un sourire dévastateur. Mais dans Sleepy Hollow le physique de Nicole Beharie n’est jamais sexualisé comme c’est le cas pour Megan Good dans Minority Report donc à moins que ça n’est un quelconque intérêt pour la construction de son personnage je dis stop ! On est assez grand(e)s pour constater sa beauté (toute aussi subjective soit-elle) donc pas la peine d’en rajouter des couches. Ou dans ce cas précis, d’en enlever.

6/10 (parce que l’univers me plait, la diversité aussi mais pas la sur-sexualisation du personnage de Vega.)

The Bastard Executioner créée par Kurt Sutter

(Sons of Anarchy)

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Et tandis que je vous parle de la nouvelle création du papa de Sons of Anarchy, je suis encore en plein pilote mais j’ai déjà la certitude que je ne continuerai pas la série. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’y crois pas. Malgré la foule de détails réalistes comme la mauvaise hygiène dentaire (ce qui est tout à fait notable et à l’honneur de Mr Sutter), on sent qu’il a bien fait ses recherches sur la situation Galloise au Moyen Âge etc mais…mais je n’y crois pas. Est-ce dû au fait que je suis automatiquement rebuté par un américain qui fait son incursion dans l’histoire britannique ? Au fait que Katey Sagal n’est pas du tout crédible en vieille sorcière galloise ? Ou tout simplement que les transitions en noir & blanc plus un générique mou du genou finissent de m’achever sur un pilot bien long et pas très palpitant malgré le sang versé.

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Avec Sons of Anarchy, Kurt Sutter avait une certaine légitimité, une street cred’  comme disent les ricains. C’était un univers qu’il connaissait plutôt bien et dont il n’avait aucun mal à décrire les us et coutumes bien que très romancés. Mais avec The Bastard Executionner j’ai plus l’impression d’assister à une relecture de la rédemption (très ancrée dans SOA) à travers la violence version Moyen-Âge. Cette période lui laisse toute liberté pour être le plus graphique possible mais c’est trop propret à mon goût, trop lisse, sans saveurs (comme la soupe de l’époque j’imagine).

Bref, y a de l’idée, clairement de bonnes intentions mais la réalisation molle du genou et le verset biblique omniprésent ne sont pas ma tasse de thé et je passe allègrement.

3/10 (non vraiment je me fait trop chier v_v et la deuxième partie, certes plus intéressante ne pardonne pas l’ennui.)

Scream Queens créée par Ryan Murphy

(Nip/Tuck, Glee, American Horror Story).

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S’il y a bien trois choses dont je sois sûre avec Ryan Murphy c’est que 1) sa gay attitude n’a aucune limite (et tant mieux) et 2) qu’il est certainement l’un des créateurs les plus prolifiques de la télévision. Ses propositions sont toujours originales, décalées et du jamais vu lors de la première diffusion. Mais et j’en viens au troisième point, ses shows très attendus et appréciés soient-ils, ont tendance à décliner en qualité et originalité passé la saison 2. Chacune de ses séries est connu pour avoir tournée en rond et s’être arrêté – par forcément dans la disgrace – mais au moins dans une certaine indifférence (l’avenir nous dira s’il en va de même pour AHS). Chaque nouvelle saison apporte son lot de « oh tiens la nouvelle saison de xxx » comme quand on découvre un paquet de cookies oublié dans le placard de la cuisine ou sous le lit (quoi ???).

Du coup j’ai un peu peur de l’avenir de Scream Queens alors je ne me concentre que sur le présent 🙂

Les deux premiers épisodes furent un cocktail génial de second degrés parodique. Slasher movies, dramas adolescents et comédie universitaire se font épinglés au tableau du code et du clichés. La série pullule de jeunes gens beaux et riches qui se prennent pour des Dieux alors qu’ils viennent à peine de quitter les couches de leurs mères. On retrouve l’héroïne, fragile et forte à la fois qui fait office d’outsider, le beau-gosse qui va l’aider dans sa quête, les pétasses, les mecs qui vont avec etc…

La série ne souffre d’aucun complexe et s’en est très rafraîchissant. Emma Roberts est parfaitement détestable en sale peste plus riche que Crésus (un rôle pompé sur sa Madison Montgomery dans AHS saison 3) et l’accumulation de secrets et de mystères me rappellent furieusement Pretty Little Liars sauf que Scream Queens ne se prend pas au sérieux et n’hésite pas à surjouer et en faire des tonnes point de vue réalisation.

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Sans doute cela va-t-il lasser à la fin mais pour l’instant je suis prise dans les filets de Murphy et sa troupe d’hurleurs et hurleuses. Le mystère du tueur en série déguisé en diable rouge me prend aux tripes et tout ce second degrés me fait un bien fou.

Pour l’instant c’est la découverte et surtout, l’une des seules séries que j’ai immédiatement envie de revoir après avoir terminé les épisodes à ma disposition.

8/10 (parce que je ne donne presque jamais 10/10 à une nouvelle série et parce que je suis trop excitée par ce n’importe quoi télévisuel)

@ plus mes p’luches pour de nouvelles news (héhé) ^^

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